Un officier de la Seconde Guerre mondiale détaille les expérimentations menées sur des civils chinois

07-10-2014 16:00

L'Administration des archives d'État chinoises a publié une septième confession d'un criminel de guerre de la Seconde Guerre mondiale. Selon la confession écrite de Shintaro Uno, celui-ci a tué environ 45 personnes lorsqu'il servait comme officier de camp pendant la guerre et a ordonné les morts de plus de 200 autres personnes, avant d'être capturé par l'Armée rouge en mai 1945.

En août 1954, Shintaro Uno a écrit une confession dans laquelle il a admis que pendant son affectation dans le district de Dangyang, de la province du Hubei, il a ordonné que des expérimentations soit menées sur des civils chinois, quelquefois alors qu'ils étaient vivants.

Un officier de la Seconde Guerre mondiale détaille les expérimentations menées sur des civils chinois

CONFESSION ÉCRITE DE SHINTARO UNO

"Au printemps 1944, à l'aéroport de Dangyang, j'ai appris que le nouveau chef des chirurgiens militaires n'avait aucune expérience clinique en chirurgie. Aussi, j'ai tué deux paysans chinois du district de Dangyang. J'ai demandé au chirurgien en chef d'utiliser un corps pour procéder à de la chirurgie expérimentale. Il a effectué une incision de 5cm à droite, dans la partie basse de l'abdomen, et en a retiré une portion du gros intestin.''

La confession de Uno raconte aussi un incident qui a eu lieu en mars 1944, lorsqu'il a demandé à ses hommes de tuer un prisonnier de guerre malade.

CONFESSION ÉCRITE DE SHINTARO UNO

"Après l'avoir tiré hors de l'infirmerie, le chirurgien militaire, le capitaine Kondo, l'a examiné et lui a dit : "Il est trop tard pour le soigner''. Je lui ai répondu : "C'est trop de souci. Vous pouvez le tuer.'' Et j'ai laissé le prisonnier à Kondo, qui s'est alors servi d'une seringue pour injecter de l'air par deux fois dans la veine à l'intérieur de son coude et le tuer ainsi.''

Uno a aussi déclaré que les prisonniers chinois étaient d'habitude détenus sans procès et ont été une fois utilisés comme cibles vivantes lors d'un entraînement des soldats japonais.
 
CONFESSION ÉCRITE DE SHINTARO UNO

En avril 1944, sous les ordres du commandant du régiment, cinq soldats et deux agents des services secrets de l'Armée anti-japonaise, qui avaient été arrêtés par les bataillons du front et emprisonnés, ont servi de cibles vivantes pour la formation à l'usage de la baïonnette des nouvelles recrues de la 4ème Compagnie et sont morts poignardés. Lors de cette tuerie, j'ai personnellement tué un agent secret.