Vers davantage de membres au sein de l'organisation

09-11-2014 19:30

Dossier : Xi Jinping assiste au sommet de l'OCS

Les dirigeants de l'Organisation de coopération de Shanghai, ou OCS, se rassemblent jeudi au Tadjikistan, une nation d'Asie centrale, pour leur sommet annuel. Le groupe a été fondé il y a près de 20 ans à Shanghai par la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan, le groupe des cinq, et se réunit chaque année dans un pays membre différent.

Quand les dirigeants de l'OCS se sont rencontrés l'année dernière à Bishkek, Xi Jinping devenait le nouveau président de la Chine. La frontière occidentale entre la Russie et l'Ukraine était paisible. Les États-unis avaient doublé le nombre de leurs soldats en Afghanistan, ainsi que sur une base aérienne au Kirghizistan. Il n'y avait aucun État islamique auto-proclamé en Irak et en Syrie, et aucune inquiétude publique sur un recrutement potentiel en Asie centrale, ce qui pourrait expliquer la reprise récente des manoeuvres militaires de l'Organisation, les plus importantes jamais menées en Mongolie intérieure, et pourquoi la sécurité sera un sujet majeur du sommet de cette année. Mais certains disent que sécurité et questions économiques, l'objectif central de l'Organisation, sont les deux faces d'une même pièce.

MAMADSHO ILOLOV
Président, académie des Sciences du Tadjikistan

"L'organisation de Coopération de Shanghai a été établie à l'origine pour gérer les questions frontalières avec la Chine. Mais cette question a été résolue, je pense, de façon correcte. Et aujourd'hui, l'OCS continue de jouer un rôle majeur dans le cadre de la coopération économique avec ces pays. Oui, il y a des exercices militaires. Mais l'OSC n'est pas en train de devenir une organisation militaire comme l'OTAN. Elle a été, elle est, et demeurera toujours en lien avec les politiques économiques."

Beaucoup dépend des relations entre les deux plus larges membres: la Russie et la Chine. Leurs présidents, Xi Jinping et Vladimir Poutine, se rencontreront jeudi à Dushanbe. Ensemble, ils devraient discuter de l'expansion potentielle du groupe. Au cours du mois dernier, les deux hommes se sont rendus, individuellement, en Mongolie, envisagée comme un nouveau membre potentiel. D'autres candidats sont le Pakistan et l'Inde...un pays qui comme la Chine, compte plus d'un milliard d'habitants. Cependant, d'autres membres de taille moindre craignent qu'une expansion ne puisse diluer leur participation au sein du groupe.

MAMADSHO ILOLOV
Président, académie des Sciences du Tadjikistan

" Si ces pays rejoignent l'organisation, par exemple l'Inde, alors il y aura trois membres majeurs, et bien sûr, le groupe accordera davantage d'attention aux objectifs de ces trois grandes nations. Et il y aura moins de temps consacrés aux questions de développement des nations plus petites."

Et Ilolov déclare que certains pays pourraient être forcés de se recentrer sur un renforcement des relations bilatérales par rapport aux relations régionales.

ROEE RUTTENBERG
Dushanbe, Tadjikistan

"La Chine a déjà investi des milliards de dollars dans des pays tels que le Tadjikistan, dans des projets d'infrastructures qui sont critiques pour la croissance sur place. C'est d'ailleurs pourquoi les réunions potentielles en marge du sommet seront tout aussi importantes que le sommet lui-même."

Rédacteur:Jin Wensi |  Source:
CCTV.com
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