Au moins 18 morts et une dizaine de blessés

01-27-2015 11:58

En Égypte, au moins 18 personnes ont été tuées et une dizaine d'autres ont été blessées lors d'un conflit entre les forces de sécurité et les manifestants. Ce dimanche marquait le 4e anniversaire du soulèvement de janvier 2011 qui a conduit à l'éviction d'Hosni Moubarak. Des rassemblements ont eu lieu au mépris de l'interdiction du gouvernement de manifester.

Au moins 18 morts et une dizaine de blessés

La place Tahrir est à nouveau ouverte à la circulation après sa fermeture dimanche par des fourgons blindés.

Cela signifie que le gouvernement égyptien ne s'attend plus à des manifestations de la part des partisans des Frères musulmans.

Mais selon certains analystes, les jeunes s'opposant aux Frères musulmans descendront à nouveau dans les rues.

ABDEL GAWAD ABO KAB
Journaliste Rosal Youssef

"Dans l'ensemble, nous ne pouvons pas dire que la révolution de janvier, dont l'Égypte a été témoin, a été un franc succès. Les partis politiques ne sont pas efficaces, la corruption est toujours présente, certains leaders de la révolution sont en quête d'intérêt politique personnel, il s'agit d'un problème parmi les révolutionnaires."

Les manifestations de ce week-end sont les plus sanglantes depuis le début du mandat d'Abdel Fattah Al-Sissi.

Le meurtre, samedi, d'une importante défenseuse des droits des femmes, Shaymaa Sabagh, a mis les dissidents en colère.

Les militants pensent qu'elle a été tuée par la police, le ministère de l'Intérieur le dénie cependant.

Les manifestations révèlent également une division parmi les membres des Frères musulmans.

ABDEL GAWAD ABO KAD
Journaliste Rosal Youssef

"Après la mort de leur chef adjoint, les Frères musulmans ont essayé de restructurer leurs opérations et de les ranimer. Mais le groupe est divisé, certains jeunes proches du parti des réformes commencent à réévaluer les conséquences des rassemblements et de la violence, trouvant qu'il est inutile de continuer dans cette voie, toutes les promesses faites par les dirigeants n'ont pas été respectées, ils ont perdu espoir en eux. D'un autre côté, il y a ceux qui souhaitent encore mener des confrontations."

De nombreux morts ont été reportés dans la banlieue du Caire, à Mattariya.

Des manifestants ont fait un sit-in malgré la forte présence des agents de sécurité.

Des incendies ont eu lieu dans les rues, les témoins déclarent que les policiers ont ouvert le feu sur les manifestants.
La place a été évacuée des heures après.

De sources policières, plus de 450 manifestants ont été arrêtés et une dizaine de bombes ont été désamorcées.

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