70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale

08-16-2015 09:36

Dossier : 70e anniversaire de la victoire de la Guerre antifasciste

La résistance du peuple chinois contre l'invasion japonaise a duré 14 ans, de 1931 à 1945. Des millions de soldats chinois ont perdu la vie lors des combats au nom de leur patrie. Parmi eux, il y a un talentueux pilote, Gao Zhihang. 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Gao et ses compatriotes sont honorés au Mémorial de la résistance du peuple chinois contre l'invasion japonaise. Les histoires de ces défenseurs de la paix rappellent aux visiteurs d'aujourd'hui le prix de la liberté.

Né en 1907, dans la province du Liaoning dans le nord-est de la Chine, il s'appelait Gao Mingjiu à sa naissance. En 1925, Gao Zhihang a été sélectionné comme l'un des 28 jeunes pilotes à suivre un séjour de formation de 2 années, en France. En 1931, après l'invasion japonaise de la Mandchourie, les armées du général Zhang Xueliang en charge de la région se retirent sans chercher la confrontation. Déçu par la situation, Gao part alors rejoindre l'armée de l'air du gouvernement de Tchang Kaï-chek. En 1935, après une année de formation et d'études des avions en Italie, il a refusé l'invitation de Benito Mussolini à rester dans le pays, déclarant:  "Je ne veux qu'être un soldat chinois". Il est rentré en Chine et a formé beaucoup de jeunes pilotes chinois.

ZHAO ZHIJIN
Beijing

"Le 7 juillet 1937, l'incident du pont Marco Polo fut l'élément déclencheur de la seconde guerre sino-japonaise. 4 mois plus tard, le talentueux pilote Gao Zhihang perd la vie lors d'un combat aérien. Il avait 30 ans."

Le 14 août 1937, malgré la faiblesse de la force aérienne et la politique de non résistance du gouvernement, Gao a insisté pour combattre les forces aériennes japonaises et fut le premier à abattre un avion de combat japonais. Maleureusement, il perdra la vie lors d'un raid japonais le 21 novembre à seulement 30 ans.
78 ans après, sa photo et certaines de ses affaires se trouvent dans le mémorial de la résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise, au côté de celles de ses camarades, y compris les 1 520 dirigeants de régiment ou supérieurs. Il fut l'un des rares, à cette époque, à partir étudier à l'étranger.

LI ZONGYUAN
Directeur adjoint, Mémorial de la Résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise

"Pendant la guerre contre l'invasion japonaise, peu de soldats sont allés, comme Gao Zhihang, à l'étranger pour des études des technologies avancées. Ils étaient principalement divisés en deux parties. D'un côté les officiers supérieurs militaires comme Tchang Kaï-chek, qui sont partis au Japon et pour y suivre des études dans les écoles militaires. De l'autre, ce sont les officiers de l'armée de l'air, de la Marine ou des forces spéciales, par exemple Gao Zhihang. Eux, sont allés en Allemagne, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis pour étudier des technologies avancées."

Mais Gao Zhihang était-il différent de ses compatriotes ? Non, pas vraiment. Comme beaucoup, il fait partie de ces trop nombreux jeunes hommes, qui ont perdu la vie au combat, au nom de la patrie.

LI ZONGYUAN
Directeur adjoint, Mémorial de la Résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise

"Durant la guerre contre l'invasion japonaise, l'armée chinoise a perdu au combat près de 4 millions de soldats. Un récent recensement a montré que le nombre exact est à peu près de 3,8 millions. Nombreux sont ceux qui n'ont même pas laissé un nom. Dans le Mémorial, il y a une photo du combat de Yushe, un combat des Offensives des Cents régiments. Sur la photo, il y avait un soldat très jeune, étendu dans une mare de sang. Beaucoup de visiteurs sont étonnés qu'il soit tellement jeune. Mais comment s'appelait-il ? Personne ne le connaît."

Derrière chaque photo, chaque objet exposé, il y a une histoire. Créé en 1987, le Mémorial se trouve en plein coeur de la ville de Wanping, tout proche du pont Marco Polo. Des photos, des peintures, des sculptures et des objets anciens sont exposés dans les 6 mille mètres carrés du site, qui jusqu'à présent a accueilli plus de 20 millions de visiteurs, de très jeunes aux personnes agées, des Chinois et des étrangers. Beaucoup de visiteurs se disent très touchés par les histoires des héros qu'ils ne connaissent guère.

VISITEUSE

"Je trouve que la guerre est très cruelle. Je suis très touchée. Je pense que c'est grâce à eux que nous avons une vie heureuse comme celle d'aujourd'hui et nous devons chérir la vie."

VISITEUR

"Cette année marque le 70ème anniversaire de notre succès contre l'invasion japonaise. Donc nous voulions amener notre enfant ici en visite et lui demander de retenir l'histoire pour bâtir une Chine plus forte et réaliser notre rêve chinois. Nous voudrions qu'elle reçoive une telle éducation comme cela très jeune."

ZHAO ZHIJIN
Beijing

"2 heures de visite ne sont pas suffisantes pour connaître toutes les histoires de ces défenseurs de la nation. Leurs histoires individuelles seront sans doute oubliées mais ils nous laissent la paix et la stabilité pour lesquelles il se sont battus et que nous devons chérir."

Le musée a servi dans le passé et continuera à servir de centre à l'avenir, pour tous ceux qui ont vécu l'histoire et pour rendre hommage à leurs anciens amis ou camarades, et à ceux qui ne connaissent pas l'histoire, d'en savoir plus sur les héros qui n'ont épargné aucun effort pour qu'aujourd'hui nous puissions vivre en paix. Ce qui ne devrait pas être oublié est qu'ils ne sont pas seulement des héros du peuple chinois mais aussi ceux du monde. Ils ont donné leurs vies pour lutter contre le fascisme sur l'un des principaux champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale.

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Rédacteur:Jin Wensi |  Source:
CCTV.com
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