La Zone de libre-échange de Shanghaï permet de faciliter les activités des multinationales

10-28-2015 16:32

Dossier : Rêve au large

Construire des ponts avec le monde. C’est en quelque sorte la mission que s’est donnée l’entreprise qui fabrique principalement des engins portuaires de levage comme des ponts roulants pour conteneurs. Mais la société fondée en 1992 fait bien plus que cela. Elle a notamment piloté un projet titanesque avec 3-mille ouvriers en Californie: le nouveau Bay Bridge dans la Baie de San Francisco.

 

WANG JUE
Directeur financier, Industries lourdes Shanghai Zhenhua

«Nous avons débuté avec un million de dollars américains et une dizaine de personnes. Nous avons progressé très rapidement en raison du développement du marché des capitaux dans le pays. Nous détenons 70% des parts de marché dans ce secteur ce qui nous classe en première place dans le monde depuis 17 ans.»

L’entreprise qui emploie plus de 20-mille ouvriers dans ses huit sites de production à Shanghaï peut compter sur l’environnememt créé par la zone de libre-échange. Après plusieurs mois de préparation, la zone de libre-échange de Shanghaï a été officiellement ouverte le 29 septembre 2013. Couvrant une superficie de 28 kilomètres carrés, la ZLE est un champ pilote de réforme et d’ouverture économique avec une série de politiques dans les domaines de la libéralisation commerciale, de l’innovation financière et de la transformation des fonctions gouvernementales.

WANG JUE
Directeur financier, Industries lourdes Shanghai Zhenhua

«Le plus grand avantage amené par la Zone de libre-échange de Shanghaï, c’est que l’investissement et le financement deviennent plus faciles pour les entreprises. Nous pouvons nous occuper en même temps de trois marchés: celui de l’étranger, le marché intérieur de la partie continentale et enfin, celui d’autres régions de la Chine.»

Pour ce qui concerne les entreprises étrangères, il y aussi plusieurs avantages. Par exemple, les délais de récupération des marchandises pourra se faire en trois heures seulement. Pour ce qui est du financement, la libéralisation des taux d’intérêt, la gestion des devises et de la convertibilité du yuan pour les comptes de capital vont faciliter grandement les activités des multinationales.

ZHU MIN
Vice-président, Groupe d’administration du Projet pilote de la zone de libre-échange

«Dans un contexte d’ouverture des marchés, ce mécanisme permettra aux entreprises de sortir des frontières de la Chine et de s’installer plus facilement dans le reste du monde. »

Un objectif qui rejoint parfaitement la stratégie de développement « Une ceinture, une route » proposée par le gouvernement chinois et dont l’objectif est une intégration en profondeur par le commerce, l’investissement, la construction d’infrastructures et la connectivité. La stratégie englobe le renforcement de la nouvelle ceinture économique de la Route de la soie, qui reliera la Chine à l’Europe à travers l’Asie centrale et l’Asie de l’Ouest, et la Route de la soie maritime du 21ème siècle, qui permettra de relier la Chine à l’Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et à l’Europe.

CHEN BO
Professeur, Université d’économie et des finances de Shanghaï
Département du Commerce international

«Shanghaï peut donc utiliser cette zone de libre-échange pour faciliter l’implantation de politiques innovatrices non seulement en Chine mais aussi dans les autres pays qui participent à la stratégie «Une ceinture, Une Route». Cela permet donc d’établir des règles internationales.»

WANG JUE
Directeur financier, Industries lourdes Shanghai Zhenhua

«Pour nous, il est important de coopérer avec les ports et les fabricants d’équipement à l’étranger.»

Cette collaboration avec l’étranger est déjà bien amorcée. Et l’entreprise attire déjà de nombreux cerveaux de différents coins du monde. Sameer Sheik est un jeune ingénieur indien de 27 ans qui vit et travaille à Shanghaï depuis trois ans maintenant. Il voit déjà l’énorme potentiel des marchés à l’extérieur de la Chine.

SAMEER SHEIK
Ingénieur informatique, Industries lourdes Shanghai Zhenhua

«Notre entreprise a déjà réalisé quelques projets en collaboration avec l’Inde. Notre avons installé sur place une petite entreprise de logiciels. Mais j’espère que nous pourrons avoir plus d’occasions de travailler et de coopérer avec l’Inde.»

Mais pourquoi Shanghaï? C’est parce qu’elle a été la première ville internationale de Chine, une sorte de Paris de l’Extrême-Orient. Et encore aujourd’hui, elle possède tous les atouts pour faciliter ce genre d’expérience. La présence d’un port en eau profonde, des industries lourdes, du secteur financier, de plusieurs grandes institutions d’enseignement sont tous des facteurs qui contribuent à ce climat particulier qu’on retrouve que dans trop peu d’endroits.

MARC-ANDRÉ CÔTÉ
Shanghaï

«Shanghaï a toujours été au cours de son histoire une plaque tournante du commerce en Chine et son statut de grande métropole n’est plus à faire. Mais avec les mesures implantées dans le cadre de l’initiative «Une Ceinture, Une Route», son rôle va continuer à prendre encore plus d’importance.»

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Rédacteur:Jin Wensi |  Source:
CCTV.com
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