Tsutomu Nagashima : responsable de milliers de morts

07-08-2014 12:16

Le Bureau d'État des Archives de Chine a commencer à publier les aveux de 45 criminels de guerre japonais durant la Seconde Guerre mondiale. Le commandant Tsutomu Nagashima est l'un d'entre eux. Il officiait dans la ville de Jinan dans le Shandong, dans l'est de la Chine, et il a avoué être responsable de la mort d'un grand nombre de soldats et de civils chinois.

Des crimes de guerre féroces. La confession écrite de Nagashima montre que d'avril 1942 à juillet 1945, il a conduit 15 batailles durant lesquelles mille 660 soldats et 970 civils chinois ont péri. Il a aussi ordonné l'incendie de 2 mille 200 habitations et le pillage de 6 mille tonnes de céréales. Il a également organisé 120 mille heures de travail forcé. Nagashima est celui qui a ordonné le Massacre de Pipa Shan, dans la ville de Jinan.

Tsutomu Nagashima : responsable de milliers de morts

CONFESSION ÉCRITE DE NAGASHIMA

"Les victimes avaient un bandeau sur les yeux. On leur ordonnait de s'agenouiller au bord d'un trou de 2 mètres de haut sur 2 mètres 50 de diamètre. A deux mètres, les soldats leur tiraient dessus. Ils tombaient dans le trou. Pour la plupart une balle suffisait."

Nagashima dit aussi dans sa confession qu'il a été envoyé en Chine deux fois pendant la guerre. La première en décembre 1938, comme agent spécial de l'Armée japonaise d'Expédition en Chine centrale. Puis 4 ans plus tard, comme commandant de la 54e brigade de la 59e division de l'Armée japonaise.

CONFESSION ÉCRITE DE NAGASHIMA

"Après la fuite de l'Armée de la 8e Route, nous pensions que des civils devaient les avoir prévenus. Nous avons alors décidé de nous venger et de tuer 15 civils, des vieux et des enfants, avec des tirs au gaz sur Jiudingshan, dans le district de Laiwu.” 

Nagashima a été arrêté par l'Armée soviétique le 22 août 1945 à Hamhung, en péninsule coréenne. Il a ensuite été jugé par un tribunal militaire spécial. Sa confession écrite détaille ses crimes, particulièrement cruels et sauvages. Selon ses propres mots, ses crimes de guerres sont des faits indéniables profondément ancrés dans l'histoire.